Qui vient en médiation ? De toute évidence des personnes qui sont dans un rapport conflictuel. Elles y viennent de leur propre initiative ou sur ordonnance.
Alors précisément, qu’est-ce qu’une personne ?
Cette idée renferme l’ensemble des a priori qu’un individu peut avoir sur la nature humaine, la cause intrinsèque des différends, la volonté individuelle, l’intentionnalité dans un rapport de force, la notion de responsabilité. Autant de concepts dont les représentations exercent un rôle dans l’exercice d’accompagnement.
Nous pouvons identifier 3 courants de pensées + 1 qui s’entremêlent dans les représentations des personnes, des origines des conflits, des systèmes de règlement et des personnes perçues comme légitimes pour intervenir en médiation :
- spiritualisme à dimension théologique
- juridisme – incluant tout système associant des lois à des jugements
- psychanalytique et psycho-thérapeutique – incluant tout les systèmes psycho-nosographique
Le dernier de ces courants pré-existe dans la recherche philosophique qui situe la personne humaine comme un potentiel d’apprentissage et de découvertes et par corollaire d’ignorance et de maladresses. Il s’agit du courant professionnel (méthodologique et rationnel). Il s’agit de se représenter un “JE” de manière la plus objectif possible en tant que communicant.
Ainsi, une personne, un “JE”, est un ensemble de 9 types d’énoncés en termes :
- de réception d’informations : j’entends, je sens (odorat, goût, tact), je vois
- d’expression d’information : je dis, j’exprime, je fais
- et de traitement d’information : j’analyse, j’apprécie, je compare
La modélisation de cette conception de la personne sert de base au travail rhétorique indispensable pour intervenir efficacement en résolution des conflits.
L’outil pédagogique développé est l’étude SIC, des Stratégies et Interactions en Communication.
Une formation spécifique ouvrant le droit d’utiliser professionnellement le modèle SIC® est ouverte aux personnes ayant suivi les deux premiers jours d’initiation à la médiation.